Un projet réalisé par
Danaé Alba (ENJMIN), Alix Bonnet (Paris 8), Guillaume Dor (ENJMIN), Eloi Duclercq (ENJMIN), Alice Gao (ENJMIN), Léa Lebris (ÉESI Poitier), Camille Mechin (ÉESI Poitier) et Gaspard Morel (ENJMIN) et Tony Salamon (ENJMIN). Remerciements à Marc-Antoine Archier
Note d’intention
Envisager le parcours par delà sa finalité, son caractère efficace, ne pas aller d’un point de départ à un point d’arrivée, au plus court, au plus performant, mais créer des réticules au sein de ses déplacements. Valoriser le détour et la bifurcation plutôt que la ligne droite. Les chemins de la carte ne sont pas tracés d’avance, ils se créent, se défont et se recréent au gré de chacun des parcours. Re-configurer une cartographie à partir de l’expérience.
S’agencer à un lieu comme on s’agence aux multitudes qui le peuplent. Créer un rhizome de ressentis, d’expériences ou le lieu résonne au pluriel, le lieu résonne par les traces qui l’habitent et se confient à l’oreille attentive de celui qui prend le temps de l’écouter.
Exporter des lieux hors du temps et de l’espace objectif pour les replacer dans le vécu de subjectivités plurielles.
Le processus de création
Au sein du centre ville d’Angoulême ; nous avons choisi des lieux (Les Halles ; l’Hôtel de ville; le Théâtre, la rue Hergé, l’Église, la statue Carnot, la rue des Postes, la place du Palet). Chacun des membres du projet les a décrits selon son point de vue, son point d’écoute, son ressenti.
Les fragments de description ont été ensuite agencés les uns aux autres pour recomposer une description polyphonique et polysémique de chacun de ces lieux. Nous avons enregistré ces témoignages, en y ajoutant des sons pris in situ, pour constituer des fragments de mémoires qui résonnent au pluriel.
Nous avons ensuite placé des balises virtuelles, géolocalisées dans un espace naturel. À chaque balise correspond le témoignage sonore d’un lieu de la ville.
Il s’agit pour les participants, d’arpenter cet espace, muni d’un smartphone et d’un casque audio, à la recherche de ces lieux d’écoute. Les participants se créent leur parcours personnel au sein de cette ville d’Angoulême déterritorialisée et qui n’existe que par la trace de nos parcours.
Les balises constituent alors des sortes de ponts entre le parcours au présent des participants et les mémoires de parcours du passé que nous avons effectué. Elles viennent peupler l’espace naturel de résonances venues d’ailleurs.
L’utilisation du système de géolocalisation permet de faire en sorte que l’installation n’existe que lorsque celle-ci est actualisée par un utilisateur. Virtuellement elle est toujours là, en puissance, mais son existence ne prendra sens que dans l’actualisation au présent de l’expérience.
L'espace urbain Lieux que nous avons explorés et décrits
L'espace naturel Espace de jeu sur lequel nous avons placé les balises